Histoire

Repères Historiques…

MONBAHUS est un village bâti au Nord-Est et au Nord-Ouest d’une colline, haute de 192 m, appelée le Fort, nom tiré d’un château dont elle était flanquée. Il faut se montrer très prudent quant à l’étymologie de Monbahus, toutefois il est vraisemblable que ce lieu tire son nom du radical latin « Mons » > « Montis » ou sous sa forme romane « Mons » commun dans notre région pour désigner une forte colline généralement escarpée. A cela s’ajoute « Baussum » > « Baucium » vocable bas latin qui annonce soit un abîme soit un escarpement rocheux. Dans notre région, la diphtongue « ou » se prononçant « u » l’usage a donné « Ba-us ». C’est au 13e siècle que l’on trouve le nom de notre village orthographié « Monbahus ». Ce sont probablement les clercs de l’époque gallo-romaine qui ont composé ce vocable pour distinguer notre site des noms voisins : Montastruc, Monflanquin, Monclar, etc…
Selon cette étymologie, Monbahus signifierait donc « forte colline escarpée » dominant un abîme. En se plaçant au sommet de la butte, on peut voir les pentes abruptes plonger vers les creux de Bonnefon, de Junie, de Tresfond, des Laurents, de la Tanière, de Grézeau, du Quart et de Mance.

PREHISTOIRE

Citons ces vers d’un auteur inconnu mais gardés dans la tradition orale :
« … Et l’on cite dans maint ouvrage
Les ateliers de Monbahus
Où deux cents Gaulois sous la hutte
Taillent des dards de pierre brute
Dont les débris couvrent la butte
Et glissent au bas du talus… »

Les gaulois commencèrent la mise en culture des meilleurs terrains, puis vinrent les romains.

MOYEN-AGE

- Fondation de l’abbaye de Gondon grâce aux libéralités du Seigneur de Lauzun par Gérard de Sales, chanoine à Saint-Avit (Sarlat) Ordre Cistercien.

– Construction d’un embryon de point fortifié au sommet du coteau pour protéger ce monastère. Ce « Fort » atteignit son état définitif à la fin du XIIIe, début du XIVe siècle, il eut un rôle de fortification avancée du Château de Lauzun. La tour était constituée par des pieux profondément enfoncés dans le sol et consolidés par des talus de terre mélangée de pierres. Le seul chemin d’accès partait de l’angle formé par les actuelles rues du Fort, il suivait le flanc de la colline vers l’est, puis s’incurvait vers le sud pour aboutir à la porte d’entrée pratiquée dans une tour carrée située au midi.

– Guerre de Cent Ans : maux divers, grande peste, etc…

15e siècle

– 1416 : Monbahus, Saint-Pastour, Villeréal, sont aux mains des Anglais. Règne de la confusion et de l’anarchie.
– 1468 : Paix revenue : il faut panser les blessures et relever les ruines.
Pourparlers entre le Seigneur de Lauzun et ses tenanciers de Monbahus. Les traités seront appliqués pendant 144 ans.

16e siècle

– Guerres de religion : Les hostilités éclatent en Agenais en 1561 et durent près de 40 ans. A Monbahus, les tenants de la religion réformée ne furent pas nombreux, seules une vingtaine de familles se rallièrent aux idées nouvelles, à leur usage un cimetière spécial fut créé à Cabannes.

- François Nompar de Caumont, Seigneur de Lauzun et de Monbahus, très lié avec Blaise de Montluc restera fidèle à la religion de ses ancêtres.

– 1586 : Le « Fort » était occupé par des troupes protestantes, deux régiments catholiques tentèrent de s’en emparer, ils furent obligés de lever le siège sans y être parvenus après avoir enregistré des pertes sensibles. Ce siège eut lieu entre le 11 et le 25 Mars 1586, il fut selon A. Villiers le « chant du cygne » du Fort qui ne tarda guère à disparaître sans doute au cours d’un incendie.

17e siècle

– Monbahus : quelques vieilles maisons accrochées aux flancs de la butte à quelques pas d’une vieille église en ruine.

- Reconstruction de l’église en 1612.

– Gabriel Nompar de Caumont, Seigneur de Lauzun, Vicomte de Monbahus, époux de Demoiselle Marie Margon vient souvent à Puydauphin où s’élevait une sorte de manoir fortifié. Une de ses filles y naquit en 1601, elle fut baptisée le 26 Décembre 1601 dans l’église de Rouffiac par Monsieur l’Abbé Bousquet et reçut le prénom de Catherine.

- 1606 : Gabriel Nompar de Caumont donne bail à Roudet un emplacement pour construire un moulin à vent, à charge par le dit Roudet de rebâtir un ancien moulin appelé quelques années plus tard « Le Petit Rey ».

– 1613 : Roudet, sieur de Lassalle, se consacra à la construction de son moulin appelé d’abord « Le Moulin de Lassalle », puis quelques années après « Le Baptistou ».

- 1616 : Un troisième moulin fut construit dit de « Galinat » surmonté actuellement d’une vierge.

– 1608 – 1631 : L’abbaye de Gondon et la cure de Beaugas sont données à Balthazar de Barbier, chanoine de la collégiale de Saint-Caprais.

18e siècle

– Par le jeu des successions, les seigneurs de Biron deviendront propriétaires de la terre de Monbahus. Le dernier descendant de l’illustre famille des Caumont, né en 1632, mourut en 1723 sans enfant ni descendant. Par son testament du 5 Février 1720, il institue pour son légataire universel : Charles-Armand de Gontaud-Biron, mari de sa nièce Marie-Antoinette de Bautru, fille de sa sœur Diane de Caumont. Il lègue au Maréchal Biron tous ses biens, à charge par le légataire de porter le nom et les armes de Lauzun.

- 1741 : Arpentement général des juridictions de Monbahus et de Puydauphin. Jean Expert, Guillaume Lagarrigue et Antoine Bauvié, arpenteurs-jurés y procédèrent pour Monbahus. De nouveaux Livres Terriers furent établis qui, avant le cadastre tel que nous le connaissons depuis 1807 , donnaient la description des biens tenus par les citoyens, leurs surfaces et le montant de la rente annuelle à verser par chacun, au Maréchal Duc de Biron et de Lauzun.

La juridiction de Monbahus couvrait 1783 hectares. Les ténements de Gondon et de Loupinat n’étaient pas compris dans cette surface. Il y avait à Monbahus 245 tenanciers. La juridiction de Puydauphin avait 101 tenanciers pour environ 700 hectares.

- 1751 – 1765 : famine à Monbahus.

– 1712 : Presbytère situé dans la rue du Fort (Maison Daros). D’après le testament de l’Abbé Joseph Fournier, il y avait 500 communiants à Monbahus.

- 1741 – 1841 : En cent ans, le Bourg de Monbahus s’est agrandi de 10 maisons et de 34 foyers (Raymond Beaunes).

– 1795 : Moulin de la Jalousie (Mouli Nébé). Aux XVIIe siècle, par le jeu des successions, les Seigneurs de Biron deviennent propriétaires de la terre de Monbahus.

19e siècle

– 1833 : Création du bureau de bienfaisance et de charité (aide régulière aux pauvres).
– 1852 : Baptême cloche numéro 1 (église paroissiale).
– 1869 : Création bureau distribution lettres.
– 1872 : Recensement, Monbahus compte 1691 habitants.
– 1876 : Démolition du Petit Rey.
– 1880 – 1881 : Transfert du cimetière.
– 1880 : Création de la Société du Secours Mutuels de Saint-Jean qui existera jusqu’à 1934 et sera d’un grand secours en 1918-1919 – Fondation du Couvent.
– 1882 : Recensement, Monbahus compte 1560 habitants.
– 1883 : Le télégraphe est installé au bureau de poste.
– 1884 : Construction de la halle en cours – Subvention pour la fête votive –

Démolition du moulin « Le Baptistou ».
– 1887 : Demande d’une rue traversière à Monbahus
– 1888 : Enlèvement de la Maison Mouret.
– 1841 à 1889 : 24 maisons neuves : 408 habitants : 123 foyers.
– 1891 : Démolition du moulin « Le Moulin Neuf ».
– 1892 : Élection de Monsieur Cadot d’Argeneuil qui demande à l’instituteur de dispenser des cours d’agriculture pour les jeunes élèves.
– 1892 : Une entreprise est autorisée à prendre la pierre au Fort pour l’encaissement de la rue Traversière.
– 1896 : Rescindement de la Maison Martinaud – L’instituteur donne des cours d’adultes.
– 1897 : Création d’une classe enfantine.

20e siècle

– 1902 : Achat instruments de musique – Construction de WC, rue de la Tanière.
– 1904 : Discussions concernant le tramway – Assurances incendie – Bombes paragêle – Installation d’une bascule publique.
– 1905 : Battue au sanglier.
– 1906 : Jusqu’en 1906, le courrier était distribué dimanches et jours fériés, il est décidé un jour de repos hebdomadaire.
– 1907 : Location du presbytère à Monsieur l’Abbé Vital – Constructions de trottoirs et caniveaux, rue Traversière. Legs Bounel pour entretien cimetière de Loupinat.
– 1910 : Rescindement de la Maison Chabrié.
– 1911 : Transfert du bureau de poste à l’ancien presbytère – Transformation du lavoir de la Tanière.
Recensement, Monbahus compte 1246 habitants.
– 1913 : Nomination d’un cantonnier chef à Monbahus.
– 1914 : Location du presbytère de Rouffiac – Aide aux blessés.
– 1917 : Aides financières aux armées russes.
– 1918 : Choix d’un local pour la distillerie communale.
– 1922 : Souscription pour momuments aux morts et construction du monument aux morts.
– 1923 : Lignes de bus, dessertes locales – 2 lignes téléphoniques : Monbahus/Tombeboeuf, Monbahus-Montignac.
– 1926 : Travaux terminés ligne tramway.
– 1928 : Emprunt de 8500 F pour installation de l’horloge – Création syndicat inter-communal pour l’électricité.
– 1930 : Demandes pour plantations de tabac.
– 1931 : Concours agricole à Monbahus – Taxe sur les chiens.
– 1934 : Déclassement de la ligne Tramway.
– 1936 : Recensement, Monbahus compte 973 habitants.
– 1947 : Installation cloche numéro 2 (église paroissiale).
– 1949 : Augmentation de la location du corbillard.
– 1953 : Monbahus est alimenté en eau potable.
– 1955 : Rétablissement des marchés aux veaux comme en 1939.
– 1962 : Recensement, Monbahus compte 952 habitants.
– 1965 : Construction du Groupe Scolaire.
– 1972 : Achat terrain Lotissement (Marboutin).
– 1977 : Assainissement du Bourg.
– 1978 : Viabilisation Lotissement communal.
– 1979 : Construction Station d’épuration.
– 1986 : Regroupement pédagogique écoles publiques de Monbahus/Montignac avec création d’une maternelle.
– 1984 : Aménagement Halle Municipale.
– 1985-86 : Création terrain de sport de Labarque.
– 1987 : Travaux d’aménagement Mairie avec bloc sanitaire.
– 1990 : Création court de tennis.
– 1991 : Aménagement salle polyvalente de Rouffiac – Création du poste d’assistante maternelle à l’école publique – Recensement, Monbahus compte 694 habitants.
– 1991-92 : Aménagement salle de judo de Manse avec vestiaires, douches et sanitaires.
– 1993 : Vestiaires et Club House au stade municipal.
– 1995 : Aménagement d’une bibliothèque et d’un foyer pour les associations.
– 1997 : Aménagement de la traverse du bourg et de la rue du Fort – Création de placettes – Rénovation de l’éclairage public et effacement du réseau EDF.
– 1998 : Ravalement des façades de la Mairie – Eclairage du Monument Notre-Dame des Moulins.